Ayoub El Omary

Les mains dans les poches, dans une vie sans fortune, dans ce rêve qui semblait une longue nuit étrange, je pensai en reboutonnant ma chemise, que les choses les plus belles et les plus folles dans la vie commencent souvent par un oubli, une erreur, un abandon. Combien de contes de fées ne débutent-ils pas par un bébé dans un couffin abandonné devant une porte, un orphelinat, une gare, ou envoyé dans une bouteille à la mer pour avertir le monde de la souffrance ? La légende de Rome nous parle de Romulus et Rémus, des frères-jumeaux nouveau-nés abandonnés, puis recueillis par une louve qui les allaite. C'est à cela que je pensais dans le rêve. Hier on m'a dit que j'étais bâtisseur de ponts, motivateur, … le volcan Imyriacht me manque, Mapuetos s'efface dans mon esprit, tout s'évanouit, tout se vend, tout se ment.
Ayoub El Omary, je l'ai croisé dans un champ, planté comme
un arbre dans le vent, crucifié sur la colline de l'amour,
entouré de pièges, de loups, de chiens, de matraques, de
pieds puants, d'hommes et de femmes qui n'ont que le nom
et qui pondent comme des poules des œufs cassés. Ayoub El
Omary, cet enfant de Taroudant, vous ne l'aimez pas, vous
le détestez. Et l'arbre reste là, vous aimeriez le
déraciner, en faire du bûcher, brûler son âme. Ne pas lui
en vouloir, il dit ce qu'il est, ce qu'il a toujours été,
ce que nous sommes tous. Je crie aux chiens et aux
chiennes : C'est
vous qui devriez être jetés dans l'huile d'argan
bouillante. Des gouttes de sang rouge
éclaboussaient nos visages.
Qui est Ayoub El Omary ?
Voir en ligne : Interview d'Ayoub El Omary (en arabe)
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